Un concert – making of – Episode 1 – Dérushages

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je débute une petite série d’articles sur ce qui se passe avant un concert.
Beaucoup d’entre vous savent qu’avant de se retrouver sur scène, on fait des répétitions, mais avant ça, il y a d’autres choses.

Et justement, j’ai été contacté récemment par David Keler pour accompagner Clara Neville sur scène,  les 7 et 13 juin prochains, ce qui me donne l’occasion de vous parler des étapes de préparation jusqu’aux dits concerts.
Je ne connaissais pas Clara Neville jusqu’à ce que David m’appelle et me propose de faire partie des musiciens en live. Par la suite, j’ai été écouter quelques morceaux pendant l’enregistrement de l’EP, puis j’ai reçu les titres mixés. C’est là que commence le travail de préparation au concert.

Sur l’EP de Clara, c’est David, producteur et réalisateur de l’album, qui a joué presque tous les instruments. Sur scène, ce n’est pas possible. Il a donc choisi une équipe de musiciens pour accompagner Clara. Il y aura donc David Keler (basse), Luc Durand (batterie), André Margail (guitare), Clara Neville (chant) et moi-même aux claviers.
L’objectif de ces concerts est d’accompagner la sortie de l’EP de Clara, enregistré récemment. Nous allons donc essayer sur scène de nous rapprocher de ce qui a été fait sur ces enregistrements.

Avant toute chose, il faut relever les grilles. Ce n’est pas moi qui ai composé les morceaux, donc je ne les connais pas. Je me les passe en boucle, et note les accords, les sons de claviers utilisés, et les éventuels riffs ou autres mélodies faites par les claviers.

Ensuite, nous nous sommes retrouvés avec David et André pour faire un tri dans les morceaux.
En effet, il y n’y a qu’un seul guitariste, et je n’ai que deux mains…on ne peut donc pas jouer deux guitares à la fois, ou 4 riffs de claviers en même temps, il faut donc choisir, pour chacun de nous, ce qui est le plus pertinent à jouer, c’est-à-dire ce qui s’approche le plus possible du morceau original.

Puisqu’on ne peut pas tout jouer, il y a plusieurs solutions:

– soit on décide de lancer des samples (parties enregistrées). L’avantage de cette méthode, c’est qu’il est possible de refaire sur scène tout ce qui a été fait en studio. Personnellement, outre les contraintes techniques que cela occasionne (obligation pour le batteur de jouer au métronome), je trouve qu’on perd un peu en spontanéité sur scène.

– soit on décide de ne pas les jouer du tout. L’avantage est que tout est vraiment live, mais du coup, il manque des choses par rapport à l’album.

David Keler et André Margail

Avec André et David, on est d’accord: il y a certains morceaux où il y a des bruits, ou un accord de synthé qui tient tout le long du morceau… ce sont des éléments non rythmiques, qu’on a choisi de lancer en samples (c’est moi qui les lancerai, je vous en dirai plus dans un futur article).

Pour les autres parties instrumentales qu’on ne peut pas jouer, on a décidé… de ne pas les jouer, quitte à modifier les parties que l’on joue pour en faire des parties hybrides, qui regroupent l’essentiel des éléments de chaque partie. Par exemple, André se retrouve à jouer une partie d’accords plaqués et d’arpèges en même temps, alors qu’il y avait deux parties séparées sur l’enregistrement. Compromis oblige, il ne joue ni la partie d’arpèges ni la partie d’accords telles qu’elles étaient sur l’enregistrement.

Voilà, vous avez là un bref aperçu du travail de préparation à un concert. Il y aura d’autres articles sur les autres étapes, telles que la répétition, les balances, la programmation des claviers…

A bientôt !

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