Le mastering

Aujourd’hui, vu que je suis en plein dedans, je vous parle de mastering.

Définition

Le mastering, c’est une étape qui intervient après le mixage. Ca reste sujet à débat, mais je pense que le mastering sur un seul titre, c’est assez inutile, il faut revoir le mixage. Par contre, le mastering d’un album complet, c’est très important.
C’est l’étape qui va consister à donner une homogénéité à tout l’album, en terme de volume perçu, mais aussi de couleur sonore et d’espace.
Généralement, ça se fait en plusieurs étapes, et on utilise des appareils (réels ou virtuels) qui sont presque les mêmes que ceux utilisés en mixage.

Le mastering doit rester subtil. On dit souvent que la basse dans un morceau, c’est l’instrument qu’on entend que lorsqu’il ne joue pas. Pour le mastering, c’est un peu l’esprit. On sait qu’il n’y a pas de mastering quand on ne l’entend plus…

Alors voilà ce que j’utilise personnellement, et que j’ai utilisé récemment sur le mastering des saisons 3&4 du « Visiteur du Futur ».

Waves NLS

Plugin qui permet de simuler une tranche de console analogique poussée dans sa limite de volume. Si vous ne le saviez pas, sachez qu’il existe un endroit sur tous les appareils audios où le son est optimisé, et c’est généralement le moment où le signal commence à saturer. N’en veuillez donc plus à votre guitariste de monter le son de son ampli au 3/4 du volume, c’est généralement là que ça sonne.

Izotope Ozone

Egaliseur, compresseur multibande, élargisseur stéréo, saturation multibandes, normalizer… A lui seul, il peut tout changer sur un titre, il faut donc faire attention à ne pas trop en faire.

Waves Kramer Master Tape

Le Kramer Master Tape, de Waves. C’est un émulateur de magnétophone à bande, histoire de retrouver un peu de « chaleur » sur le son.

A l’oreille

Alors qu’est ce que ça donne ?
Voilà quelques exemples. Comme je vous l’ai dit, c’est subtil, alors si vous n’entendez aucune différence sur les enceintes de votre ordinateur, c’est normal.

Pour les deux premiers extraits, vous avez d’abord la version mixée, puis masterisée.

Le premier extrait, sur le morceau Judith, illustre la remontée du volume global, mais aussi un élargissement de l’image sonore.

Le deuxième extrait met en avant la différence de timbre et la compression multibande. Sur la version mixée, on entend moins les cordes et le cor. Sur la version masterisée, ces instruments ressortent beaucoup mieux.

Sur le dernier extrait, j’ai activé un à un les différents éléments, puis j’ai tout coupé à la fin:
0:05 – Activation du NLS
0:09 – Ozone: activation de l’égaliseur
0:14 – Ozone: activation de la reverb
0:18 – Ozone: activation de la saturation multibande
0:22 – Ozone: activation de la compression multibande (là, on entend quelque chose)
0:27 – Ozone: activation de l’élargisseur stéréo
0:31 – Ozone: activation du maximiser (qui introduit un décalage de temp, c’est normal)
0:36 – Activation du Kramer Master Tape
Là vous pensez que par rapport au début, rien n’a changé, alors…
0:43 – Je coupe tout ce qui a été activé avant…

Voilà, j’espère que ça vous a plu.
Il y a des ingénieurs du son spécialisés dans le mastering, qui en parleraient beaucoup mieux que moi, mais vu qu’il m’arrive d’en faire de temps en temps, voilà ce que je pouvais en dire.

A la semaine prochaine !