Salut à tous !
Bon, mon téléphone n’a pas voulu mettre à jour le blog, donc je n’ai pas pu poster cet article avant le concert. Me voilà donc de retour, et alors qu’il est 2h30 du matin et que cette journée ce termine, voilà donc comment se passe une journée de concert:
Le concert, c’est le moment où on livre le fruit de notre travail au public. Pas question de se tromper, c’est du live, on n’a le droit qu’à un seul essai.
Le jour du concert, ça se passe généralement de la manière suivante:
D’abord, je prépare tout mon matériel, en vérifiant que j’ai bien tout pris, c’est toujours dommage de s’apercevoir une fois arrivé dans la salle qu’il manque une alimentation…
Ensuite… je le charge dans la voiture, travail pas super passionnant, assez fatiguant selon la configuration que j’emporte avec moi, mais toujours nécessaire.
Arrivé au lieu du concert généralement entre deux et quatre heures avant le début du concert… je décharge mon matériel dans la salle.
Là, selon combien de groupes jouent, le premier à s’installer pour faire des réglages sera le dernier à jouer.
Les réglages en question, c’est ce qu’on appelle des balances. Aujourd’hui, il y a deux groupes qui jouent, et Clara passe en dernier, c’est donc nous qui nous installons d’abord.
Selon la taille du lieu et le nombre de personnes/instruments à caser sur scène, le placement de chacun est plus ou moins imposé.
Chacun installe donc son matériel et se branche, avec l’aide de l’ingénieur du son. Il y a sur scène un patch, un gros boitier avec plein d’entrées et sorties, directement reliées à la table de mixage de la salle, généralement plusieurs mètres plus loin. Ce patch nous permet d’avoir des câbles un peu plus courts, et donc un peu plus faciles à transporter (un câble de 30m, c’est lourd, et vu le nombre de câbles que j’ai juste pour mes claviers, ce n’est pas négligeable).
Une fois chaque musicien installé et branché, l’ingénieur du son va commencer à régler le son pour chacune des entrées de sa table de mixage.
Généralement, on commence par la batterie, et souvent par la grosse caisse, je ne saurais pas vous dire pourquoi. D’autres fois, on commence par le premier qui est prêt…
L’ingénieur du son va alors vérifier que le son lui convient, et passer à une autre entrée… ceci pour chaque instrument, en finissant généralement par la voix.
Une fois toutes ces sources sonores réglées, nous allons jouer ensemble quelques morceaux, et demander à l’ingénieur du son de régler nos retours.
Les retours, c’est ce qui nous permet d’avoir une écoute confortable sur scène. Selon les endroits, chaque musicien peut en avoir un ou plusieurs, ou alors plusieurs musiciens peuvent partager le même.
En tant que clavier, je suis généralement celui qui insiste pour avoir un retour tout le temps, mais il faut savoir qu’à la différence des guitares, basse ou batterie qui ont un son propre, les claviers n’ont pas de son, je suis donc obligé de m’entendre quelque part, et j’ai beaucoup de mal à jouer sans retour.
Pendant que tout le monde joue, le technicien en profite pour ajuster les niveaux sonores de chacun des instruments dans le système de sonorisation de façade, cette fois-ci pour que le public entende tout de manière homogène. Soyons francs, en pratique, ce n’est jamais le cas, vu que la perception sonore dépend du point d’écoute et de l’acoustique de la salle.
Une fois notre balance terminée, nous cédons la place au 1er groupe, en essayant de bouger le moins de matériel possible. Le 1er groupe va alors faire la même chose que nous. Ca va généralement plus vite, puisque les câbles sont a priori déjà sur place, que tout est normalement branché, et que les niveaux sonores sont déjà pré-réglés, il reste à travailler le son de chaque instrument et à régler le volume de tout le monde ensemble.
Il n’y aura pas d’article sur le concert en lui-même, puisque c’est quelque chose qui se vit, qui se voit et s’écoute… donc si vous avez raté le concert de ce soir, rendez-vous la semaine prochaine, le vendredi 13 juin sur la jonque La Dame de Canton !